Le Moment de Verité | Subaru & Lylin

C'était plus de l'ennui au château, c'était devenu du danger. Pourquoi l'on peut bien se demander. Bien, l'explication est particulièrement simple. Hier, notre chère et tendre Roi, ou Papounet pour les proches à fait une annonce. Tout les fils y sont passé ou vont y passer. A présent c'est le tour de Subaru. Oui ce moment là. Cet instant où le père annonce que son enfant est à l'âge du mariage et en quête d'une fiancée compatible. Tout ses ainées étaient fiancés, à contre coeur, et s'était à présent son tour. La matinée était passé lentement, en fessant des interviews diverses, Subaru les avaient tous rejetés; alors sa mère à finit par ignorer son opinion et à choisir des candidats elle même. Subaru en avait même perdu compte. Puis il regarda la grande horloge dans la cour et annonça à sa mère.

"Je m'en vais" Il se leva près pour partir et sa mère le retira.

"Non tu restes, c'est pour toi tout ça" Ordonna-t-elle. Subaru se leva quand même.

"Non c'est contre moi" Dit-il "Je m'en vais"

Et il partit. Sa mère l'appelait encore, l'ordonnant de rester. Il lui fit simplement un signe au revoir de la main et sortit de la cour. Voila le danger. Les filles savaient qu'il avait besoin d'une femme et mettaient le tout sur le tout pour se faire remarquer. Il dû se battre pour atteindre la forêt où il avait arranger de rencontrer Lylin. En arrivant, il vit qu'elle était déjà là. Il s'approcha et déposa un bisou sur sa joue en disant:

"Salut l'idiote" Puis il s'asseya au sol en soufflant. Il ajouta "Mes excuses pour mon retard. J'ai dû me battre contre une horde de folles pour venir"

Je me réveille en sursaut. Je me suis endormie sur ma paperasse! Quelle étourdie je fais. Il est clair que je ne suis pas faite pour la finance. Je regarde l'heure sur l'horloge de mon salon. Horreur! Mon rendez-vous avec Subaru dans la forêt! J'ai failli complètement zapper! Il est presque l'heure. Je fonce dans ma chambre, attrape ma veste assortie à mon short court. J'enfile une paire de chaussures quelconque et je sors dehors comme une furie.
La porte claque derrière moi, mince j'ai oublié mes clefs à l'intérieur! Heureusement la fenêtre est entrouverte.
Sans perdre une seconde, je me transforme en aigle et prends mon envole le plus haut possible au dessus des arbres. Je traverse d'une seule traite la distance qui me sépare du lieu de rencontre. J'y arrive en deux battements d'ailes, heureusement pour moi encore, Subaru n'est pas encore arrivé. Je descends le plus bas possible et me retransforme sans accro. J'arrange mes cheveux mal coiffés, je refais mes lacets, je lisse ma veste. Je suis prête.  Il ne reste plus qu'à l'attendre.
Il arrive enfin, il me rejoint et dépose un bisou sur ma joue en disant:
-Salut l'idiote. puis il s'assoit au sol.
J'ai bien envie de lui répondre avec malice mais aujourd'hui je le laisse savourer cette petite victoire et je l'écoute continuer:
-Mes excuses pour mon retard. J'ai dû me battre contre une horde de folles pour venir.
-Ce n'est pas grave, j'étais pas très en avance moi aussi... je souris en repensant au stress éprouvé lorsque j'avais vu l'heure.
-Mais dis moi, les bains de filles ça ne te gênes pas d'habitude. dis-je avec un sourire espiègle en coin. Puis je continue :Et si ce n'est pas trop indiscret, je suppose que ça a un rapport avec ton mariage à venir?

Il passa une main dans ses cheveux, reprenant son souffle du mieux qu'il pouvait. C'était ennuyeux réellement, cette situation. Important en soit que ça ne l'est pas, cela lui fera du sport pour au moins les quelques semaines à venir. Il souria un peu à ces paroles, mais soupira à la fin. C'était seulement depusi trois jours que l'annonce avait été faite, est déjà les nouvelles étaient arrivés aux Hagravens. Il répondit:

"Malheureusement oui. J'ai déjà réussi à retarder l'annonce pour quelque temps, et maman en à eu marre. J'ai une liste de trente fiancés possible, tu devrais la voir" Il souffla et recula un peu pour se poser contre un arbre et soupirer. Il ajouta:

"Et les hordes de filles m'ont toujours géné"

-Malheureusement oui. J'ai déjà réussi à retarder l'annonce pour quelque temps, et maman en à eu marre. J'ai une liste de trente fiancés possible, tu devrais la voir. je m'assis à ses côtés.
Et les hordes de filles m'ont toujours géné je lui souris et lui lui pinçais gentiment le ventre pour lui redonner le sourire.
En apparence, tout allait bien mais dans ma tête, les idées et les questions se bousculaient. Avait-il déjà été attribué à une Léviathan? C'est parents avaient-ils déjà choisi pour lui? Et lui avait-il quelqu'un en tête? Est-ce qu'il fallait que je me décide à lui dire? Et dans ce cas, comment réagirait-il? Après tout on se connaissait depuis tout petits. Peut être trouverait-il ça bizarre ou refuserait-il même de rester mon ami après s'il n'était pas de mon avis? Fallait-il que je tente quand même le coup? Et les relations entre nos deux peuples n'arrangeaient pas les choses.
Trop d'interrogations et d'incertitudes. Ce serai tellement plus facile si je pouvais lire dans ses pensées, mais ce n'était pas le cas et l'angoisse restait en travers de ma gorge comme une boule de coton.

Il fallait que j'arrête de me torturer mentalement. J'oubliais momentanément toutes mes questions et me contentais de fixer mon ami dans les yeux.
Bien sûr, j'avais tout de suite été informée. Tout le monde ne parlait que de son mariage et tout le monde était sûr que l'heureuse élue serai une riche Léviathan habitant dans le duché voisin. Histoire de perpétuer la richesse et l'image royale.
Malgré moi, mon sourire s'estompa légèrement.
-Ils vont faire comme pour tes frères? Ou tu as fini par choisir tout compte fait?
La nouvelle des fiançailles des frères de mon ami s'étaient répandues dans tout le pays comme une traînée de poudre. Elles avaient laissé certaines malheureuses, voir désespérées et celles ci misaient tout sur le dernier, et d'autres au contraire s'en réjouissaient et se demandaient si elles pouvaient obtenir une place à leur mariage. Moi, la simple idée d'assister au mariage de Subaru me soulevait le coeur. Je ne pourrai jamais le regarder dire oui à qui que ce soit.

Subaru soupira à nouveau. Se marier. La notion lui semblait plutôt abstraite. Il avait bien sur grandit avec tout cela, il le connaissait par coeur. Tout ce qu'il y avait à savoir, il le savait. C'était ainsi que les grandes classes étaient éduqué. Ainsi il connait la définition exacte du mot mariage qui est:

Union d'un homme et d'une femme, consacrée par un ensemble d'actes civils ou parfois religieux et destinée à la fondation d'une famille.

Ce qui bien sur était encore plus ridicule. Subaru veut pas se marier, encore moins lacher sur le monde des jeunes Léviathans qui comportait la moitié de ses gènes. Quel terrible future. Subaru avait presque envie de se proclamer homosexuel rien que pour en sortir, mais il savait d'un coté que ça servirait à rien. Il devra tout de même se marier. Il soupira puis dit:

"Ils me laissent un certain délai pour choisir par même; si je le dépasse ils sélectionnent" Subaru avait des images dans la tête, de grosses femmes dans de larges robes roses et des fleurs dans leur cheveux blonds, qui prendraient toute la place dans le lit jusqu'a ce qu'il sera forcé de se procréer. Un frisson courra dans son dos et il se retourna vers Lylin. Elle était pas grosse et elle portait pas de robe roses avec des fleurs dans les cheveux. Lylin avait une certaine beauté naturelle, qu'il avait toujours apprecié chez elle. Il ajouta:

"De toute manière, je refuserait, qui que ce soit. Personne ne peut me forcer à descendre l'autel(?)" Oui décida-t-il elle était belle. Ils se connaissaient depuis bien longtemps et sa compagnie était largeusement celle qu'il apprecié le plus. Il se pencha un peu sur son caillou, se laissant un peu reposer.

-Ils me laissent un certain délai pour choisir par moi même; si je le dépasse ils sélectionnent.
Il me regarda pensif, et je ne pus m'empêcher d'admirer son visage comme à chaque fois. Il ajouta:
-De toute manière, je refuserait, qui que ce soit. Personne ne peut me forcer à descendre l'autel(?)"
Malgré moi, ses mots me blessèrent, si il ne voulait personne je n'avais pas de raison de lui avouer autant qu'à moi. Je ne voulais pas risquer de le perdre. Pourtant, je me levai, le prenais par la main et  l'aidais à se lever à son tour.
Embarrassée par ses paroles, je le lâchais ensuite. Mon cerveau tournait à cent à l'heure. C'était presque comme si on pouvait voir les rouages à travers et entendre leurs grincements métalliques. Oui? Non? La question me torturait littéralement. C'était et ce serai sûrement ma dernière chance de lui dire avant de le perdre à jamais. Il fallait que je tente le tout pour le tout. Je pris mon courage à deux mains et me jetais clairement à l'eau.
-Subaru... Il faut que je te parle... Mais d'abord il faut que tu me jures de ne pas m'interompre avant que j'ai fini. C'est suffisamment dur à dire comme ça.
Je plongeais mes yeux dans les siens histoire de lui montrer que je ne plaisantais pas.

Subaru sentait qu’il y avait un truc le moment qu’il avait tourné la tête pour voir sa réaction. Elle semblait agitée, voir blessée même ; et les deux motions étaient des émotions que le Prince n’arrivait pas à comprendre. Ils avaient jamais été réellement agités l’un envers l’autre ; et blessés encore moins. Il y avait toujours eu un certain pacte silencieux qu’ils étaient confortable dans leur compagnie. Il ne voyait pas ce qui avait changé. Puis quand elle commencer à parler, Subaru le sentait très mal.

« Il faut que je te parle » C’était dans le manuel de l’homme certainement. Règle numéro dix à savoir : Quand une fille dit il faut que je te parle, c’est mauvais signe. Il la regardait en fronçant. Il s’attendait presque à ce qu’elle lui annonce un autre décès dans la famille ; mais pour une certaine raison, cela lui semblait que non. Il s’approcha alors d’elle, posant doucement ses deux mains sur ses deux bras et en la regardant dans les yeux.

« Tu sais que tu peux tout dire. Je me tais» Dit-il doucement. Il écouterait toujours. Elle pouvait rien dire qui le ferait partir, rien du tout. Qu’elle soit devenue une meurtrière, une bannie, même enceinte (Préférablement non), il serait là ; c’est ainsi que les choses marchent. C’est une règle dans la vie de Lylin. Des gens partent, mais pas Subaru. Il lui fit un signe de la main pour lui dire qu’elle pouvait parler.

- Tu sais que tu peux tout dire. Je me tais.
Ses paroles me rassurèrent un peu. Je savais que quoi que je dise, il ne me tournerait pas le dos, comme tout les autres. Ça je le savais mais la petite voix dans ma tête essayait sans relâche de m'en dissuader. Elle me répétait que ce n'était pas une bonne idée et que je finirai de toute façon par le perdre. Que ça en valait pas le coup.
Chassant d'un coup de main fictif cette petite voix, je pris une grande inspiration. Je baissais le regard, incapable de le lui dire en face. Je soufflais un bon coup et m'élançais.
-Voilà... On se connaît depuis longtemps et je peux te jurer que je ne l'ai compris que récemment. nerveuse, je croisais les bras.
-Je sais que tu vas bientôt te marier et je ne veux pas rater cette occasion de te le dire. Même si c'est peut être déjà râpé.
Nouveau silence. Nouveau soupir.
-Je veux tout de même que tu saches que tu compte beaucoup pour moi.
*Que tu comptes beaucoup pour moi!* mais d'où t'as vu qu'on fait une déclaration aussi bidon? La petite voix braille de nouveau dans ma tête. Franchement je suis d'accord avec elle c'était pourri.

Est ce que Subaru peut lire entre les lignes? Probablement. Autant qu'il n'a pas les yeux de Sherlock Holmes et qu'il ne peut pas déduire comme les meilleurs, il connaissait tout de même son ami suffisamment pour comprendre où elle voulait en venir. Compter beaucoup à quelqu’un était un terme utilisé très fréquemment, et l'un ne devrait pas être embarrassé à l'utiliser. Subaru supposa donc que la cause de sa nervosité était dans la profondeur. Lylin comptait beaucoup à ses yeux, et il supposait qu’elle le savait très bien ; même dans la profondeur. Clairement, elle semblé avoir peur d’un certain rejet de sa part, et donc n’avait pas su déduire. Stupidement, il n’aurait bien sur pas dû l’assumer. La confession était apparemment quelque chose auquel Lylin tenait ; lui moins, c’est bien pour cela qu’il avait gardé le silence toutes ses années. Il s’approcha d’elle et passa doucement ses bras autour de sa taille.

« Pauvre Idiote » Murmura-t-il, presque amusé. Il voulait qu’elle lève les yeux vers lui. Une fois cela fait il secoua la tête d’une motion entièrement affective. Il dit doucement :

« Je pensais que c’était clair. Je pensais qu’entre nous on n’avait pas besoin de le dire. Du moins, de mon coté, je pensais que tu le savais, et je pensais le savoir de toi depuis longtemps. C’est ma faute aussi bien sur, d’assumer tout »

Je me mordis la lèvre inférieure, trop nerveuse pour dire autre chose. Je fixais mes pieds sans bouger. Subaru ne dit rien. Je sentais des larmes me monter aux yeux. Voilà, j'avais tout gâché.
Soudain, je sentis ses mains sur ma taille. Il n'était pas parti?
-Pauvre Idiote!
Je haussais les sourcils, sa réaction était pour la moins déconcertante. Je relevais doucement la tête et mes yeux croisèrent les siens. Il secoua la tête.
-Je pensais que c’était clair. Je pensais qu’entre nous on n’avait pas besoin de le dire. Du moins, de mon coté, je pensais que tu le savais, et je pensais le savoir de toi depuis longtemps. C’est ma faute aussi bien sur, d’assumer tout.
Je restais muette de stupéfaction. Pourtant, je me calais automatiquement bien en face de lui. Hanches contre hanches. Les joues en feu.

Lylin avait l’air entièrement stupéfaite ; ce qui en soit était bizarre puisque Subaru n’avait pas fait une déclaration massive ou particulièrement émotif. Il avait probablement dû faire quelque chose de faux. Il n’avait bien sur aucune expérience au niveau de confession. Il en avait beaucoup reçu mais il supposait que de se jeter sur ses genoux et de crier des Je t’aime ! n’était pas la meilleure façon d’approcher ce genre de sujet. Il la tenait juste proche, cherchant quelque chose dans les yeux de Lylin qui trahirait quoi que ce soit. Il voyait juste une certaine incompréhension, peut-être. Mais elle se rapprochait et Subaru n’avait pas envie de lire les motions de son corps sur cela, il le sentait lui-même. Il laissa un bras autour de la taille de Lylin, et passa l’autre pour attraper son menton doucement entre deux doigts. Il rapprocha son visage, doucement, lui laissant ainsi le temps de retirer. Quand il ne le vit pas arriver, il ferma les yeux et posa doucement ses lèvres sur les siennes. Juste les poser. C’était une motion encore douce, encore tentative. Ainsi, s’ils le souhaitaient, il pourrait l’ignorer, comme si c’était rien. Puis il lui regardait dans les yeux, il demanda :

« Tu as compris j’espère ? »

Il me laissa m'approcher et puis dans un mouvement fluide, il me prit le menton entre les doigts. Doucement, il s'approcha de moi. Nos visages se firent plus proches que jamais. Il avait compris. Malgré ma déclaration cafouilleuse, il avait compris de quoi il retournait.
J'attendais ce moment depuis longtemps, et, ne fis pas mine de protester. Alors il se rapprocha encore plus près et ses lèvres se posèrent sur les miennes avec douceur. Comme une invitation.
Nous nous séparâmes, moi, avec regret.
-Tu as compris j’espère ?
Oh oui! J'avais très bien compris! Sans gêne, je passais mes bras autour de son cou et posais de nouveau mes lèvres sur les siennes. D'une façon tout aussi douce et légèrement hésitante mais tout de même beaucoup plus intense et insistante. J'en avais envie, depuis trop longtemps pour ne rien faire. Il avait fait le premier pas. Maintenant c'était à moi.
Je me détachais enfin de lui.
-Si tu savais combien j'ai eu peur de mettre trompée dans mon interprétation. Et combien j'ai attendu ce jour!

Décidemment Subaru avait tout mal compris. Il croyait qu’ils étaient justes ainsi, et pendant tout ce temps elle avait vécu avec cette anxiété. Idiote, oui ; et lui, probablement aussi. Il remit ses deux bras autour de sa taille, interloquant ses propres doigts derrière le dos de Lylin. Il lui dit :

« Je pensais qu’on avait juste toujours étaient ainsi, sans nécessairement en parler » Il lui lança un sourire amusé et ajouta « Tu aurais juste du faire venir le jour ma chère. Je suis parfaitement pour tu sais »

Il passa sa main sur le coté de Lylin jusqu’au coté de son visage. Il se baissa pour atteindre son visage, puisqu’il était plus grand. Il déposa ses lèvres sur les siennes à nouveau, laissant sa main vagabonder sur ses cheveux jusqu’au derrière de son cou. Ainsi il tourna son visage un peu en biais pour pouvoir approfondir le baiser. C’était à présent plus passionné que tentative.

La main passa le long de mon corps et s'attarda légèrement sur ma joue. Il se pencha vers -vu la taille c'est normal- et m'embrassa de nouveau. Son baiser était plus brûlant, plus passionné que le précédent.
Il n'avait jamais été plus que des amis -certes très proche mais jamais que des amis- et maintenant, il s'enlaçaient sans aucun problème. J'adorais cette proximité qu'on avait mais sans savoir pourquoi, je voulais plus, je voulais que le monde entier le sache, qu'il ne s'arrête jamais de m'embrasser comme il le faisait maintenant, que jamais il ne me quitte. Je voulais un amour de roman. J'étais une romantique au fond.
Je laissais sa main se balader dans mes cheveux et glissais la mienne sous sa chemise, contre son torse, pour sentir sa chaleur m'envahir. Nous nous séparâmes encore une fois et je repris mon souffle:
-Toutes les prétendantes vont être follement jalouses,  sans parler de tes parents: je ne crois pas qu'une telle relation entre nous ne leur soit agréable. je lui souris.
Les relations interdites sont toujours les meilleures et les plus excitantes. Je déposais un baiser sur son cou et remontais lentement vers sa bouche que j'embrassais fougueusement, me serrant toujours plus contre lui.

Subaru était entièrement d'accord. Il était à deux doigts de courire au château et de crier pour que le monde puisse l'entendre qu'il aimait une Hagraven, rien que pour voir la réaction de la population féminine, et du chère couple royale. Ce serait marrant, certainement; mais il décida que c'était indigne et qu'il n'allait pas le faire. Il ressera son entrainte puis dit:

"Oh oui, Maman et Papa seront ravis. Maman surtout bien sur maintenant qu'elle à rechercher toutes les candidats. J'ai cru comprendre qu'elle en avait sélectionné une même, et que les arrangements avec les parents avaient déjà commencer" Il avait même entendu un nom tomber. Une certaine Marquise d'Araneä, il la connaissait bien sur de réputation. C'était une femme, un peu plus vielle que lui, roncheuse et diplomate. L'idée le dégouté. Alors il posa un bisou sur la joue de Lylin, rien que pour s'assurer qu'il était avec elle et pas la Marquise.

-Oh oui, Maman et Papa seront ravis. Maman surtout bien sur maintenant qu'elle à rechercher toutes les candidats. J'ai cru comprendre qu'elle en avait sélectionné une même, et que les arrangements avec les parents avaient déjà commencer.
Je soupirais à ces paroles, nous venions juste de nous trouver et maintenant il fallait nous séparer. C'était certainement encore plus difficile que de le laisser partir sans lui avoir avouer. Au moins il n'y avait pas de fausse joie dans la deuxième option, juste du remord.
Je posais ma tête sur son torse, écoutant les battements de son coeur. Ta dum. Ta dum. Ta dum. Ce n'était pas un rêve, il était bien là, bien réel. Il déposa un baiser sur ma joue et redevient pensif.
Il était déjà pratiquement marié. C'était horrible de le sentir si proche et pourtant déjà si loin. Ce que nous vivions n'avait strictement pas d'avenir. Parmi ces pensées noires, un espoir s'éveilla d'une lumière blanche,  lumière d'innocence. Un innocent espoir d'amoureux transis.
Je le regardais dans les yeux et lui demandais:
-Mais tu as encore le droit de choisir non? Peux tu rompre tes actuelles fiançailles?

Subaru regardait un peu loin, vague dans ses pensées. Il était pensif certes, mais chaque personne ayant le pouvoir de lire les pensées, n'y trouverait rien d'intéressant. Il était pensif, parcequ'il supposait qu'il devrait l'être. Réellement ces pensées du moment n'avait que très peu de sens, et encore moins de valeur. Il était parfaitement heureux, comme ça, sans devoir s'embrouiller dans ces jeux là. Il regardait Lylin quand elle releva la tête. A ses paroles il haussa les épaules nonchalent.

"Bien sur" Répondit-il comme si c'était parfaitement normale "Maman essaiera de m'en empecher bien sur, mais c'est ainsi"

Il baissa le regard et posa son front contre celui de Lylin. Il la regardait droit dans les yeux, elle devait le comprendre. Il remit les bras derrière son dos et la tenait proche de lui. Torse à torse, front à front. Il lui murmura:

"Tout s'arrête, quand nous on commence" Cela est un fait, et une règle.

"Tout s'arrête, quand nous on commence"
Son murmure creusa un vide dans mon coeur. Comme s'il m'était impossible de respirer, j'ouvris la bouche dans l'espoir d'avoir quelque chose à répliquer. Mais rien ne vint. Il avait raison. C'était un dilemme cornélien.
D'un côté, il était déjà fiancé et ne pouvait pratiquement pas refuser et de l'autre, même si nous décidions de rester ensemble, il nous faudrait affronter le Roi et la Reine qui n'étaient pas des plus diplomatiques. Les tensions entre nos deux peuples n'arrangeaient rien. C'était sûr à l'avance que notre tentative était vouée à l'échec. Il ne nous restait plus qu'à savourer le moment présent.
Une larme solitaire roula doucement sur ma joue et contourna habilement mon sourire. Je ne pleurais pas de tristesse ou de désespoir. Juste de joie. Joie d'être en ce moment à ses côtés. Joie d'écouter son coeur à travers sa chemise. Joie de le sentir me serrer contre lui. Joie de goûter ses baisers. Joie de les lui rendre avec Amour. Joie d'être ensemble.
Je ne savais pas comment régler notre problème mais je savais comment le rendre heureux encore quelques temps.
Je ne voulais pas le perdre. Pas maintenant. Mais le Destin en a décidé autrement. Il peut être cruel des fois.
Mais je l'accepte sans enthousiasme et je m'y résigne et je profite.

Subaru posa simplement sa joue contre celle de Lylin, ne disait rien de la larme qu'il voyait, et comprenait. Est-ce que le jeune prince croit au bonheur? Je peux dire avec certitude que non. Croit-il en la perfection? Encore moins bien sur. Pour lui les deux notions sont parfaitement abstraite; mais en tant que personne parfaitement intelligente, il sait aussi que le monde n'est pas aussi blanc et noir, et que même le ciel à des taches grises. Donc pour le moment, il peut accepter cette vérité qui s'approche du bonheur, et peut-être même de la perfection. Il passa vaguement sa main entre les mèches de Lylin. Il regardait vague pendant longtemps. A nouveau pensif sans but bien particulier. Il n'avait pas besoin de tant reflechir. Puis il regarda le ciel et murmura, presque comme une pensée érrante, comme s'il disait qu'il pleuvait :

"Mari moi?"

Je savourais ce moment. Celui où il posa sa joue sur la mienne. Celui où il passa sa main dans mes cheveux. Celui où il resta là, pensif, sans faire le moindre mouvement, tout contre moi. Et surtout celui où il me dit:
"Mari moi?"
Sur le coup, je me détachais brusquement de lui et ne pus qu'ouvrir et fermer la bouche comme un poisson hors de l'eau, à hocqueter de surprise. Les yeux grands ouverts, presque remplits d'étoiles, un sourire de joie profonde s'étirant sur toute la longueur de mon visage.
Je restais là bêtement à le regarder, ébahie. Subaru n'avait jamais été vraiment doué avec les déclarations mais là il m'avait tout simplement prise de court. C'était si surprenant que j'eu du mal à reprendre mon souffle et bègailler un petit: "m-m-moi?" craintif.
Puis mon visage s'éclaira en voyant celui de Subaru et je murmurais:
"Oui! Bien sûr, l'ancêtre!  Qu'est ce que tu crois? Bien sûr que je veux!"
Je restais encore stupéfaite et tremblante de joie devant lui avant de lui sauter au cou en pleurant.
Je suis une vraie fontaine des fois!

La réaction initiale amusait quelque peu Subaru. Non il venait de faire une demande en mariage à quelqu'un d'autre, caché dans les buissons. Puis il secoua le tête affectionné et la prit dans les bras alors qu'elle pleurait dans son cou. Il répondit:

"Heureusement. Ca aurait était un coup bas à ma fièreté si tu aurais dit non" Il passa la main sur ses cheveux. Tout était ainsi fait. Ils étaient officiel entre eux; et Subaru avait une fiancée. Il pourrait aller renvoyer la Marquise d'Araneä et ainsi aussi ses parents. Il pourrait aller récuperer ses prix auprés d'Ayato qui venait de perdre son parie. Tout tombait en place. Il murmura à l'oreille de Lylin:

"Efface tes larmes Lylin, elles te vont pas" Mais réellement, ca ne le génait pas.

"Heureusement. Ca aurait était un coup bas à ma fièreté si tu aurais dit non"
Sa remarque affectueuse me fit rire. Mes yeux pleuraient toujours de plaisir mais mon rire ne contrastait pas avec, il l'accompagnait. J'étais heureuse. Pour une fois dans ma vie, j'allais de nouveau avoir une famille. Quelqu'un sur qui me reposer, à qui je pourrai dire tout ce que je voudrais, qui ne me jugerai pas, qui me comprendrai. Subaru.
Je lui donnait une boutade joyeuse sur l'épaule et replongeais mon visage dans son cou. C'était si bon d'être heureux. De pouvoir faire ce que l'on veut. Il approcha sa bouche de mon oreille et murmura:
"Efface tes larmes Lylin, elles te vont pas"
J'avais toujours été chétive et émotive. C'était plus fort que moi. Lorsque j'étais triste, je pleurai. Lorsque j'étais heureuse, je pleurai. Lorsque j'avais peur, je pleurai. Lorsque j'étais soulagée, je pleurai. Une vraie citerne inépuisable.
Mais aujourd'hui, je pouvaient le faire. Lui faire plaisir et sécher mes yeux. Je passais une main sur mes paupières et essuyais les larmes sur mes joues. Je lui souris de toutes mes dents et l'embrassais doucement.
-Il faudrait cependant que les autres soient au courant tu ne penses pas? Sinon tu vas te retrouver Roi avant que tu n'ai le temps de dire Léviathan.
Je lui souris encore une fois, des paillettes dans les yeux. C'est beau le bonheur.

Subaru souria en passant le derrière de ses mains sous les yeux de Lylin pour virer les dernières marques. Il semblait faire cela assez souvent d’ailleurs ces temps si, effacer ses larmes. Cela ne le gênait pas ; pas réellement. Normalement les larmes le rendent inconfortable, voir même le dégoutent. Mais cela, étaient presque artistique. Notion abstraite très possiblement ; mais Subaru les regardaient avec un œil entrainé, et d’un coté, c’était beau. Une teinture torride posée sur un visage avec tant de qualité. Il répondit doucement :

« Je ne deviendrais pas roi ; cela déjà est certain. A moins que Laito, Shuu et Reiji meurt bien sur » Il lui lança un sourire amusé. Puis il ajouta :

« On peut leur dire, ou on peut pas leur dire. Je fais ce que tu veux. La seule garantie et que je ne marie pas la Marquise de je sais quoi » Subaru était pour tout. Il est fléxible. Il dirait à sa mère qu'il est fiancé, mais il ne leur dirait pas qui. L'importance n'était pas là. D'un coté il voulait le dire, réellement; mais d'un autre, le secret était une atmosphère qu'il aimait.

Promis. Je ne le laisserai jamais m'échapper. Jamais. Je ne pourrai pas supporter. Jamais je ne lâcherai sa main. Jamais je ne le laisserai s'enfuir comme une étoile filante. Jamais je ne raterai ma chance. J'ai trop besoin de lui. Je sais que c'est égoïste mais je ne peux pas faire autrement.
Je croise nos doigts. Je presse ma joue sur la sienne et je murmure à son oreille:
-Ça finira bien par se savoir mais pour l'instant dis leur simplement le nécessaire pour ne pas finir avec ta Marquise.
Je souris et embrasse son cou.
Mais sache une chose. Si jamais tu ne tiens pas ta promesse. Si jamais tes parents t'obligent à épouser cette femme, je te pourchasserai jusqu'au bout du monde pour te le faire payer. Nous ne sommes pas arrivés jusque là pour ne pas réussir à franchir les obstacles aujourd'hui.
Je martelais sa poitrine de l'index pour lui faire comprendre que c'était à la fois une plaisanterie et une menace.
S'il ne me revenait pas après tout ça, je n'y survivrai pas. J'ai un coeur fragile qui n'aime pas beaucoup les fausses joies et les déceptions éclairs.

Subaru souria à cela. C’était si naturel, si tellement Lylin qu’il ne pouvait s’en empêcher. Comme s’il allait la laisser partir. En tant que fiancé, partenaire ou comme amie, il avait toute l’intention de la garder là, juste là, dans ses bras et dans son cœur. Il lui murmura :

« Je te donne la promesse d’une éternité » Puis il resserra son entreinte. Il lâcha un soupir parfaitement satisfait. Il tenait à cette promesse, la sienne, et la tienne. La savoir la était primordiale. Il n’allait pas lâcher, pas s’il ne le fallait pas. Il souria dans ses cheveux et ajouta :

« Et tu sais très bien que je suis trop feignant pour courir jusqu’au bout du monde »