Tu me manque [Yukine-Elahe]

Nous sommes lundi. Je me suis renseigné. Ça fait 5 ans jour pour jour. Peut être que je devrais venir te voir. Je n'ai pas eu le courage les années précédentes. Simplement parce que voir ma petite soeur pleurer c'est quelque chose d'horrible, surtout quand on peut rien y faire. Mais peut être aurai-je mieux fait de venir l'année dernière. Même si tu ne me vois pas, j'ai honte.
Mon dos me brûle, mon visage s'écaille. J'ai vu se matin, ce n'est pas beau. La brûlure c'est étendue jusque dans le cou. Il vaut mieux pour toi que tu ne me vois pas. Pas comme ça.

Je te sens. Tu cours. Tu pleures. Tu me manques.
Je ne peux pas être à tes côtés physiquement mais depuis l'accident. Je ne t'ai jamais quitté. C'est peut être pour ça que je ne passe pas de l'autre côté. Peut être que je ne peux pas laisser ma soeur seule et sans défense.

Je suis en avance à moins que tu ne sois déjà partie. Comme à notre habitude enfantine, je joue comme avant dans le cimetière. Entre les tombes. Je saute sur les chapelles. Je fais le poirier sur les stèles. Je traîne des pieds dans les cailloux. Je tourne autour des bosquets. Je ramasse des fleurs pour les remettre dans leurs pots.

Je te vois enfin. Mais toi pas. Tu passes devant moi sans même m'apercevoir. J'ai le coeur gros. C'est si triste de ne pas pouvoir se sourire alors que nous sommes si proches. Tu avances d'un pas résolu vers une pierre tombale en équilibre instable. Elle n'est pas aussi raffinée que les autres mais je sais ce qu'elle a de spécial. Je suis dessous. Enfin. Mon corps.

Tu passes un léger coup de chiffon. Tu pose une magnifique gerbe de fleurs jaunes et rouges. Tu ne m'as pas oublié. A côté tu déposes un petit festin: un verre de lait, un croissant et un sandwich. Je résiste à l'envie de me jeter dessus. Je n'ai rein manger depuis longtemps. Mais he pose plutôt mon regard vers toi.
Tu pleures.
Non il ne faut pas.
J'ai peur de te prendre dans mes bras. Alors je pose une main timide sur ton épaule. Je m'assois à côté de toi. Sur la Terre froide. J'essuie du bout du doigt une de tes larmes. Non ne pleures pas. Je t'en supplie. Je suis là. Tu ne dois pas pleurer.

Ça ne sert à rien. Tu ne me vois pas. Tu ne m'entend pas. Je baisse les yeux. Peut être aurai-je dû faire comme les autres années et ne pas venir pour ne pas te voir pleurer.

Tu me manques.

Tu tournes la tête vers moi. Est ce que tu me vois? Non... Comment puis-je y croire? C'est impossible...
Tu te lèves. Tu enlève les quelques feuilles sur la tombe. Tu sors de ta poche une photo.
Comme je m'en souviens! Nous avions tellement rigolé! C'est un souvenirs dont je ne peux me défaire. Une raison de plus pour rester.

Je te regarde tranquillement, le croissant dans la bouche et le verre à la main. J'ai faim. Vraiment faim. Mais ça aussi tu t'en souviens. Je te souris. Tu ne me vois pas. Je baisse les yeux. Il ne faut pas pleurer. Il faut accepter.

-Regarde Yukine, tu te rappelle de cette journée ? Il faisait chaud et on était allait pêcher avec Maman ... Tu avait attraper un poisson mais il avait était trop gros et tu est tomber dans l'eau, c'était marrant.

Je veux te parler. Même si ça ne servira sûrement à rien. Je veux essayer. Au moins.

-Et comment que je m'en souviens! Tu n'as pas arrêté de m'embêter avec ça pendant tout le reste de ma vie.

Je ne t'en veux pas. C'était gentil. Une occasion pour toi de te moquer. Et de rire. Alors continue. Rit.

Tu pleures toujours. Je te regarde impuissant. Je repose le croissant à moitié mangé et le verre presque vide. Ça fait tellement du bien de manger. C'est si agréable. Je me relève et m'assois sur la minuscule stèle de ma tombe.

La mousse l'a un peu effacé mais le mot frère reste inchangé lui.
Je lève le yeux. Devant moi se trouve un homme qui me fixe étrangement. Il me voit. Alors pourquoi ne me demande-t-il pas. Je suis un Instrument Légendaire moi, alors pourquoi ne veut-il pas de moi? Une jeune fille couverte de symbole le suit. Son Instrument.
Je n'ai vraiment pas de chance.

Il se penche vers ma petite soeur et lui murmure quelque chose. Je n'entend pas. Mais je fixe mon amie dans l'espoir infirme qu'elle me regarde et me sourit. Mais que dira-t-elle si elle me voit dans cet état? Je ne suis plus que l'ombre de moi même...
Elle ne me reconnaîtra pas...

Je regardait l'homme les yeux grands ouverts, comment ? Que voulait-il par la ? Voulait-il dire que tu est à mes cotés en ce moment ? L'homme s'était arrêter pour me regardait, que voulait-il dire ? Yukine serait-il la ? A coté de moi. D'un mouvement, l'homme pointa la tombe, la ou la stèle de mon frère se trouvait. Je suivit son doigts et regarda, a hauteur d'homme, je ne sais pas pourquoi je regardait a hauteur humains, comme si quelqu'un était assis dessus, mais mes yeux faisaient cela seuls. Cet alrs que je tes vues, mais yeux se sont agrandis, mes larmes coulèrent plus nombreuse ...

Tu n'est plus comme avant, moins taquin semble t'il. Je te regardait toujours. Mais lorsque je cligna des paupières, tu avait disparue. Je tourna mes yeux vers l'homme en soupirant, il était bien plus grand que moi et je devait donc lever la tête :

- Yukine ! Il était la !!!

L'homme me regardait et fit signe a quelqu'un derrière lui. Il m'ordonna de fermer mes yeux, se que je fit. Je sentit qu'on déposer une mains sur mes yeux, je ne savait pas pourquoi mais quelque chose changea dans ma vue. Quand je reouvrit mes yeux, je vis une jeune fille couverte de symboles était en face de moi, et me regardait d'un regard vide. J'hémit un petit cris et regarda l'homme en continuant à pleurez, que m'arrivait-il ? Qui était cette jeune fille ? L'homme s'approcha de la jeune fille et déposa une mains sur son épaule :


Sur ces dernières paroles, l'homme fit demi-tour, et je continuait de le regardait jusqu'à qu'il disparaisse de ma vision.  Il avait dit que cette fille était un instrument, comme mon ami, parlait-il de Yukine ? Je tourna mes yeux vers la tombe de ce dernier et se que je vit me coupa le souffle. Il était la, ses cheveux toujours blond et ses yeux toujours rouge. Yukine ... Pourquoi était tu la ? Tu est pourtant mort ... Tu ne peut pas encore exister, mes larmes coulèrent de nouveau, je tomba à genoux par terre sans cesser de te regardait :

- Yukine ... Ses toi ?

Non. Non. Non!
Ne lui ouvrez pas les yeux! Non! Je ne veux pas qu'elle pleure encore!  Je ne veux pas qu'elle soufre encore en voyant le monstre difforme que je suis devenu. Une larme coule sur la joue. Ça ne sert à rien. La fille pose ces mains sur les yeux de ma soeur.
Ne la touchez pas! Non! Pourquoi? Pourquoi faites vous ça? Je ne comprends pas...
Tu ouvres les yeux. Tu la vois. Tu pousses un petit cris de surprise. Maudit Maître!  Maudit Instrument! Je vous haïs.

Tu me regarde de nouveau. Je me cache le visage avec ma capuche et mon col de sweat-shirt. J'enfonce plus mon bonnet péruvien sur mes oreilles. Pourquoi... Je n'aurais jamais dû venir. En voyant tes larmes, c'est ce que je me dis. Je vais pour m'en aller mais c'est déjà trop tard. Tu m'as vu. Je ne peux pas te protéger de moi. Je ne peux pas t'empêcher de pleurer. Je ne suis pas un bon frère.

Yukine ... C'est toi ?

Ta voix tremble. Tu es tombée à genoux. Désemparée. Tu m'as tellement manqué. Je voudrais tellement revenir en arrière et rester avec toi au lieu de traverser cette foutu route.
C'est trop tard je le sais bien. C'est le temps qui me fait défaut. A chaque fois.

C'est à mon tour de pleurer. Je n'ai jamais été le plus fort de nous deux. Je me prétendait plus grand mais tu as toujours été ma grande soeur. Mon appuis. Ma source d'énergie.
S'il te plaît ne pleure pas.

-S'il te plaît ne pleure pas...

Je détourne les yeux pour ne pas voir tes larmes. Ni toi les miennes.
Tu m'as tellement manqué.

Je te regardait, ce n'était plus des larmes de tristesse, mais des larmes de joie. Yukine, mon frère, ne croit surtout pas que je pleure de tristesse, comment pourrais-je t'en vouloir d'être maintenant, alors que tu est mort, toujours la, prêt de moi. Je me releva et m'approcha de toi. Tu n'a pas changer, tu est toujours le garçon que j'ai connues, mignon et adorable. J'attrapa le bonnet que tu portait toujours, et l'enleva, je secoua tes cheveux blonds. Je t'en supplie, ne m'en veut pas d'être heureuse que tu soit la, je le suit alors tu l'es aussi.

La sensation du toucher sur toi n'était pas normal, pas agréable ni désagreable s'était plutôt étrange. Je leva ta tête et enleva tes larmes. Pourquoi pleure tu ? Tu est triste ? Tu aurait surement préférez que je te voit pas ? Mais moi je veut te voir ! Que croit tu ?! Yukine ! Tu est mon frère et je ne peut pas penser, ne serait ce même que ... penser que je puisse ne plus vouloir te voir. J'attrapa ta tête pour te serrez contre moi. Mes larmes coulait. Après cette maigre étreinte, j'attrapa ta tête entre mes mains et m'accroupis en face de toi :

- Yukine, je pleure de joie, je suis si heureuse que tu sois la ...

Je te regardait, en souriant, les larmes traçant ma joue et mes yeux exprimant ma joie.

Je ne veux pas te regarder. J'ai peur de ce que je vais y voir. J'ai peur de ce que tu vas y voir, sur mon visage. J'ai peur que tu me rejetes. J'ai peur de te voir pleurer. J'ai peur que tu me vois pleurer. J'ai peur de ne pas pouvoir te tenir dans mes bras. J'ai peur de ce que tu peux imaginer. J'ai peur de ce que je représente pour toi.
S'il te plaît ferme les yeux. C'est mieux pour toi si tu me crois mort plutôt que de me voir me détériorer et mourir une deuxième fois. C'est mieux pour toi d'oublier et de vivre intensément que de croire que je serai toujours là à tes côtés. Tu le laissais comme moi. Je ne vivrait pas éternellement, même sous cette forme.
Je ne veux pas te voir porter le deuil une deuxième fois. C'était déjà assez douloureux la première.

Tu t'es levée. Tu m'as enlevé mon bonnet et tu m'as ébouriffé les cheveux. Tu m'as souris. Tu m'as manqué. Ton sourire m'as manqué. Je ne veux plus te voir pleurer.
Tu prends mon visage entre tes deux mains. Tu me regardes. Tu me detailles. Mon apparence ne te fait pas peur. Je suis soulagé. Tu me serre sur ton coeur comme lorsque nous étions enfants. Tes larmes coulent sur mon front. Pourquoi pleures tu encore ma petite soeur? Je suis là...
Tu me regarde de nouveau dans les yeux et tu t'accroupis devant moi.

-Yukine, je pleure de joie, je suis si heureuse que tu sois la ...

J'essaye de te reprendre mon bonnet. J'applatis mes cheveux tout décoiffés. Je sèche mes larmes. Tu as grandis. Je n'arrive pas à te le reprendre. Alors je fait la moue et croise les bras. Je vais parler. Puisses-tu entendre ma voix maintenant.

-Hé! Je m'étais bien coiffé exprès ce matin maintenant je ressemble à rien!

Je te regarde. Faussement indigné. Je te souris.
Tu m'as manqué petite soeur...

Je te reconnait bien la mon cher frère.Toujours aussi taquin et toujours matières a rire. Je te regarde encore, tu as l'air plus défraîchie, en même temps tu est un fantôme, ou un instrument comme avait dit l'autre homme. Mais sa, je m'en fiche, tu est la, je te voit, je t'entend me parlait, ses le plus important. Les personnes qui passaient derrière me regardait bizarrement, d'autre me lançait quelques jurons, mais au fond je m'en fichait. Je te rendit ton chapeau en souriant, tu avait manger le croissant et but le lait. Je ne pouvait pas défaire mes yeux de toi, heureuse de te revoir, jasperez que c'était vrai, mais si s'était un rêve, je ne serait pas triste, j'aurait rêver de toi.

Je ne pouvait pas m'enlever de toi, je m'assit en tailleur en face de toi, et te dévorez limite du regard, tu était la, ces important cela ! Tes cheveux blond et tes yeux rouges m'avaient tellement manqué ! Tu ne peut pas l'imaginez, enfin si, je pense en tout cas. Je passa ma main dans mes cheveux en te souriant. J'avait eu le temps de grandir, prendre la taille, mais je restez quand même une personnes de petite taille, mais tu avait gardait ta petite bouille de tes 14 ans :

- De toute manière tu ressemble à rien dans toutes les circonstances mon cher !

Tu me rends enfin mon bonnet péruvien et tu t'assois en tailleur. Je l'enfonce de nouveau jusqu'à mes oreilles et te tire malicieusement la langue. Tu n'as pas changé. Tu es toujours la jeune fille espiègle qui s'amuse d'un rien. Même si tu as grandis. Je t'ai suivis. Autant que je pouvais. Je t'ai suivis tous les jours. Pour te regarder rire et sourire. Je connais ta vie aussi bien que tes amis. J'ai ris avec toi. J'ai boudé avec toi. J'ai pleuré avec toi. Mais il y a certaines choses que je t'ai laissé faire seule: comme flirter avec ce tigre humain. Natsu comme tu l'appel. J'étais toujours à proximité. Même lorsque j'avais encore un maître. Il me laissait toujours un moment de liberté où j'allais m'entretenir de ta santé.

Félicitations pour ton emploi au château Léviathan. Laito est un gars sympa et un véritable ami. Ne le laisse jamais tomber. Il vaut la peine de sourire. Les princes sont gentils avec toi,  et je les en remercie. Tu as de la chance. Ne la gâche pas. Vis l'instant présent et ne regrette jamais rien. Ça ne sert à rien. Reste la même qu'avant. Ne change jamais, ça ne t'irais pas. Reste souriante et heureuse.

Voilà ce que j'avais envie de lui dire. Je voulais qu'elle se rende compte de sa chance et que la Vie était belle pour elle. Voilà mes dernières recommandations avant de mourir une seconde fois. J'avais l'impression d'être une vraie mère poule. Bleurk. Je secouait la tête. J'ai l'impression d'avoir pris trente au lieu de cinq. Je parle vraiment comme un vieux.

Je me levais, en équilibre sur la tombe, les yeux plantés dans ceux de ma soeur. Elle était encore plus belle qu'avant. Elle en avait de la chance. Je comprenais ce cher Natsu. Mais s'il avait le malheur de la faire souffrir, il pouvait être sûr que j'irai le hanté jusqu'à la fin de ses jours. Si je survivais d'ici là...
Non. Pensons positif.

-Et toi? Tu peux me dire à quoi tu ressembles?
Je te regarde d'un oeil espiègle et saute sur une autre stèle abandonnée. Puis je resaute à terre pour attraper le sandwich. Je mords dedans comme un fauve affamé. Ce qui je suis peut être.

Je te regardait en rigolant, tu n'avait décidément pas du tout changés. Tu est toujours le gentil garçon qui me renvoyer les piques que je lui envoyer. J'ai tant de chose à te dire, je veut te dire que je vit toujours au plais, que je m'entend avec tout les princes, que j'ai un ami, Zoro avec qui je m'entend bien, que j'ai rencontrer mon âme sœur, Natsu dragnir, qui est le chef des hargavens. Je voulait t'en parlait, mais je suppose que tout sa, tu le sait déjà non ? En te voyant bouger, je me releva et secoua ma robe noir.

Je passa une main dans mes cheveux, et te regarda en souriant. Comment te dire que ma vie a avancés, tellement. Je te fixa de mes grands yeux rouge et te souria ;

- A une léviathans qui est désormais amoureuse d'un homme mon cher !

Je me mit a marchez vers toi, le sourire au lèvre, jusqu'à te rejoindre. Je te regardait manger le sandwich, et lorsque tu commença à l'entamer, je mordis de l'autre coté, celle non entamer et te regarder avec une lueurs de malice dans les yeux. J'avala le sandwich en rigolant. Je te regardait toujours avec les mêmes sourire puis une idée me vint à la tête. Je t'attrapa par la main qui tenait le sandwich et me mit a courir ;

- Viens Yukine allons courir comme quand on était petits!

Oui Yukine, Allez ! Tu te rappelle quand je te prenait par la mains et l'on courrait dans l'herbe et qu'ensuite nous nous y roulons. Et qu'ensuite, nous retournons à la maison, chez moi, et que Maman nous gronder ? Tu t'en rappelle ? S'était tellement amusant ! Une si belle époque. Et lorsque maman préparez des tartes et qu'on prenait celle qu'elle déposer a la fenêtre, et que quand maman nous demandez qui l'avait manger, nous répondions pas et nous nous contentons de sourire.

Le sandwich vola à terre avant que je n'eu pus faire quoi que ce soit. Elahe m'avait attrapée par la main, faisant valser son repas. Il se laissa entraîner avec un regard triste vers le bout de nourriture qu'il restait. J'avais encore faim moi!
-Viens Yukine allons courir comme quand on était petits!
Courir? Quand nous étions petits? Oui pourquoi pas après tout. Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas fait quelque chose d'amusant.

Je ne lâchais pas sa main mais courrais à sa hauteur, si ce n'est plus vite. Comme avant, je la dépassais de quelques pas mais nous étions presque coudes à coudes. Maintenant qu'elle avait grandit, elle était légèrement plus rapide que moi. C'était amusant de ne plus voir que les champs devant soit mais aussi une chevelure magnifique au vent. C'était amusant de ne plus voir le visage de ma soeur quand je me retournais mais son dos quand je courrais de face.

Je me souvenais de nos parties de cache-cache dans les grandes herbes et nls courses effrénées dans les plaines vertes. Je me souvenais de la bonne odeur de gâteau qui attendait sagement sur le rebord de la fenêtre. La tarte encore chaude sous mes doigts tandis que je mordais dedans à pleine dent. Je me souviens de nos sourires complices, de nos éclats de rire, de nos petites chamailleries et de nos jeux turbulents. Je n'ai rien oublier. Je n'ai rien perdu.
Mais aurai-je un jour le loisir de t'entendre à nouveau me lancer des petites piques ou me rire au nez? Aurai-je encore le plaisir de manger quelque chose de chaud et de bon? Aurai-je le plaisir de te revoir?

Est-ce vraiment le moment pour en parler? Non je ne crois pas... Je te regarde courir devant moi. Puis pour rire, je t'atrape par la taille et nous tombons dans l'herbe, la tête la première. Avant c'était toi qui me clouais au sol lorsque j'allais trop vite. Maintenant c'est mon tour. Je me relève, des brindilles dans les cheveux, mon bonnet est encore tombé et je le remet encore sur mes oreilles. Je te souris, comme avant, et je me relève pour t'aider à ton tour.

Je remarque enfin ta robe. Noire. Elle ne me plaît pas. C'est trop triste. C'est trop lugubre. On est pas à un enterrement là! Enfin si! Mais non! Bref...
-Tu devrais changer de couleur, celle là ne te va pas du tout.

Je te taquine encore. Et je ris. Cela fait si longtemps que je n'ai pas ris que ça le fait tout bizarre. Comme si cela sortait d'un gouffre ou d'une grotte étouffée par les toiles d'araignées. Ça paraît lointain mais c'est là. C'est le plus important.

Je te regardait en rigolant, tellement heureuse de revivre cela, comme lorsque nous étions petits. Lorsque je me retrouva a terre, je me dit que ce n'était pas tout a fait comme lorsque nous étions petits, avant, c'était toujours moi qui était derrière toi, et ses moi qui te sauter dessus. Mais lorsque nous étions petits, s'était toi le plus grand, toi qui courrait plus vite que moi, toi qui me souriait, qui me disait que la vie était belle et qui fallait la regardait en souriant. Je ne pouvait plus me relever, j'était en train de rire. Lorsque je me leva, avec ton aide, je regarda ma robe a ta parole.

J'avait mit cette robe, depuis 5 ans, je la mettait tout les ans, à la même date. La date de ta mort, je te ramenait toujours du lait et de la nourriture, les mangeait-tu eux aussi ? Pourtant je ne voulait pas te le demandez, j'avait peur de plomber l'ambiance. D'un mouvement je m'avança vers toi en rigolant et saisi ta main, pour commencer a tourner en rond, en rigolant. Comme lorsque nous étions petit, je faisait souvent sa, toujours en rigolant. Je voulait te rendre le sourire :

- La couleur de ma robe importe peu aujourd'hui ! Rions ensemble, comme avant !

Voilà que tu me prends par les mains et que tu tournes avec moi. Ton sourire me rend heureux. Ton rire me transporte le coeur. Tu as toujours le même rire qu'avant. Voilà une chose qui ne changera pas. Quoi qu'il se passe, quelles que soient les épreuves, tu resteras ma petite soeur adorée. Loué soit le ciel que ce fut moi qui passa sur la route. Comment aurait put survivre le monde sans toi, sans tes yeux, sans ton sourire, sans ta joie de vivre, sans tes éclats de rire?  Je n'en sais rien mais il aurait été bien triste j'en suis sûr.

Je te souris, je tends les bras et joue avec toi.
-La couleur de ma robe importe peu aujourd'hui ! Rions ensemble, comme avant !
Peut être ne te gêne-t-elle pas mais moi elle le dérange. J'ai l'impression qu'elle m'obsède. Que le noir me comprime et m'empêche de respirer. Pourtant tu sais bien que j'ai peur de la nuit.
Je ne veux pas te le dire. Tu as sûrement tes raisons. Alors je ris avec toi et je te regarde pendant que le paysage défile à vive allure autour de nous.

Nous nous arrêtons. J'ai le tournis. Je m'écoule au sol. Sur les fesses. J'attends que ça passe. Je m'allonge dans l'herbe et je regarde le ciel. Il y a des gros nuages et d'autres tout petits. J'attrape ta main à l'aveuglette et je pointe un drôle de nuage.

-Regarde! Celui là on dirait un bonhomme de neige! Et celui là on dirait une grosse baleine!
Je ris de nouveau. C'est si bon d'être de nouveau des gamins. Ça fait tellement longtemps. Tu m'as manqué.

Allongée dans l'herbe, main dans la main, les yeux pointaient vers le ciel, comme lorsque nous étions petit. Tu me montre des nuages qui on pour moi aucune signification et tu arrive a leurs en trouver, des ressemblance avec des objets, des animaux. Je ne pouvait ou ne voulait plus te lâcher, rester ainsi à tes coté jusqu'à l'éternité, jusqu'à que la terre elle même se meurt. Je rigolait en regardant le ciel, heureuse d'être enfin à tes coté sans avoir quitter les vivants, heureuse de te voir grand frère, pouvant a tout les coups, te quitter pour allait rejoindre Natsu même si cette idée ne m'effleurez nullement la tête. J'était avec toi, pas avec les autres. C'était notre journée.

Je tourna mes yeux vers toi, ton sourire m'avait manquez tout comme tes éclats de rires, ta présence lorsque je n'allait pas bien me manquez aussi. Les piques que l'on se lancer me manquer aussi, le fait que je rigole en te pointant du doigt me manquer, les moments les souvenirs étaient la seule chose que me rester de toi, et je pourrait mettre cette journée dans le classeur "souvenir merveilleux. 5 ans, 5 ans qu'on ne s'était pas vue, qu'on ne s'était pas parler, que je n'avait pas entendue ton rire :

- Il ressemble a rien tes nuages Yukine.