Shawn

Pour l'ambiance:

Cabinet du Docteur Bock, psychiatre, début d'après midi..

Une docteure revenant de sa pause, trouva un petit garçon assis dans son bureau.



-Mais que...heu bonjour mon petit chéri, que fais tu ici?
-Je ne suis pas votre chéri et je ne suis pas petit.
Je ne sais pas ce que je fais ici, je me suis suicidé en brûlant une grange, tout ça parce que je détestais ma vie....et.. ..me voilà.
-Hum d'accord, heu, comment tu t'appelles et d'où tu viens?
-Je suis Shawn, je viens de loin.
-Hooo et tu aimes notre ville?
-Je sais pas.
-Okay, tu as quel âge dis moi?
-Je suis né il y a 13 ans.
-Ha..haaa...on est un grand garçon?
-J'ai 13 ans donc non pas encore.
-Haaa bien bien bien, où est ta maman?
-Morte.
-Hum, et papa?
-Mort.
-Des frères et sœurs?
-Une sœur et elle est morte.
-Mon pauvre chéri...mais que s'est-il passé?
-Je les ai tués.
-Heu...je te demande pardon?
-Je les ai tous tués.
-Je connais un petit garçon qui à fait un vilain cauchemar, explique moi tout.
-Dans notre ferme, la seule personne importante est ma sœur, Jenas, elle est parfaite aux yeux de mes parents et héritera de toutes les

terres un jour.
Elle est mon ainée de quatre ans et s'amuse à m'humilier en permanence, je suis esclave de ma propre famille.
Mes parents, ma sœur, tous les voisins me voient comme un monstre et ne manquent pas une occasion de me le faire comprendre, par des mots, des gestes,des

coups.
-Mon pauvre petit chéri...
-Je ne suis pas votre chéri.
Il y a deux semaines, j'ai décidé que tout ceci devait s'arrêter.
Je suis aller dans les bois, pas trop loin, pour capturer un serpent.
Mon père était dans le box en train de brosser son cher et tendre cheval, moi je le hais, je les hais tous.
J'ai jeté le serpent aux pieds du cheval qui à prit peur, s'est cabré, a rué et ses sabots ont démolis la tête de mon père.
Je l'ai laissé là, la tête collée aux parois en bois.

Une psychiatre troublée, nettoyant ses lunettes furieusement, nerveusement.

-Heu...oui..hum...continue.

-En suite vint le tour de ma mère.
Celle-ci aimait par dessus tout se laver trois fois par jour, je trouve cela ridicule.
J'ai attendu et observé comment elle tirait l'eau du puits.
Un pied posé sur le bord pour l'équilibre et tirer la corde a deux mains.
Une fois le seau en haut, je suis arrivée en courant, je l'ai poussée dans le puits et entendu le bruit de son corps plongeant dans l'eau dix mètres plus

bas.
Elle m'a crié dessus et insulté pendant que je prenais la hache pour le bois.
Je l'ai regardée en bas avant de lancer la hache sur elle.

La psychiatre fait les cent pas dans la pièce et regarde le petit garçon, un poil effrayée.

-Pour ma sœur ce fût plus facile, j'ai ouvert l'enclos des bêtes qui lui ont foncé dessus pour la piétiner.
Un être vivant se souvient toujours des mauvais traitements.
-Je te raconte pour le voisin et ses trois fils?
-Écoute jeune homme, je t'aime bien mais là, il faut me dire la vérité, qui es-tu?
-Vous ne me croyez pas.
Vous pourriez ouvrir la fenêtre, j'ai chaud.
-Si tu me dis qui tu es vraiment oui !

Une psychiatre ouvrit la fenêtre du troisième étage et s'assit sur le rebord, fixant l'enfant.

Un enfant se leva, un coupe papier fut saisit, un regard malveillant et un sourire obscène se fit voir.

-Pose ça, tu vas te couper !
-Qui je suis...

Un enfant avança lentement, la lame dirigée vers sa proie.

-Je suis l'enfant de ta rancœur, celui qui rit de tes larmes et s'extasie de ta peur.
Mon visage unique s'amuse contre ceux qui luttent, le vice est mon refuge et la souffrance mon seul but. Infliger la peine, jusqu'à ton ultime soupir

fatidique, c'est ma seule raison d'être, à moi l'enfant sadique. Frappe moi tant que tu veux, j'adore sentir la haine, cogne moi à en crever, que je me sente

obscène ! J'adule ta souffrance, je ne vis que pour elle, continue de vivre ! Espère, sentiment si cruel. La mort est mon péché, la vie mon ennemie, le sang

mon maître et la haine ma seule patrie. J'adore provoquer ta peine dans un bain de sang, souffre !

-N'AVANCE PAS!!

-Tu veux que je te présente quelqu'un?

Une pièce,  d'ombres se couvrit,  laissant quelques volutes dessiner la silhouette d'une Dame
aux longs cheveux noirs.
Un baiser fût donné sur le front du jeune homme.


-Je te présente ma mère, tu lui dis bonjour?
Elle est venue me chercher et tu sais quoi? Tu vas venir avec nous ! Saute, saute, SAUTE!

Un rire sadique fût lancé, un cri d'effroi y répondit.

Une psychiatre paniquée, perdit la tête et sauta vers le bas,  suicidée envoyée vers le sol pour un dernier envol.
Un coupe papier par deux doigts au dessus du vide fut tenu, puis lâché, propulsé vers un corps inanimé.


-Je ris de toi et de tes nombreux silences ! De tes cris répugnants qui

exhalent mes sens. Devant l'horreur et la douleur, je suis l'enfant diverti de te voir

pleurant, te suicidant, tel un être à l'agonie. Te donnant la mort, tu me verras, souriant à

ton calvaire, riant de cet acte dernier, qui te conduira aux enfers. Ne cherche plus, je

serai là pour que tu replonges éternellement dans ce monde dénué de tous songes. Je suis

l'enfant de cruauté, assoiffé de tes pleurs, n'existant que pour provoquer à jamais ton

malheur.

Deux mains se lièrent, un regard échangé, deux sourires satisfaits.


-Je veux rentrer à la maison maman.

Deux ombres disparurent, laissant une pièce vide, froide.



Il s'agit là du passé de Shawn et il ne s'en souviens plus,cependant il ne cherche pas à le connaître ni à connaître les personnes qui peuvent raviver se souvenir,dorénavant enfermé dans une cage entravée de chaînes au fond de son cœur.